En 1983, Wim Wenders prend sa caméra pour se rendre à Tokyo, curieux de trouver des images des films de Yasujirô Ozu 20 ans après sa mort. Wenders voit une terre aride : des trains élégants, du néon en abondance, le bruit des salles de pachinko et des joueurs stupéfaits. Winders visite un practice de golf et un magasin qui fabrique des reproductions en cire de nourriture pour les présentoirs de restaurants. Au cimetière où l'idéogramme de "rien" marque la tombe d'Ozu, des cerisiers en fleurs côtoient des pique-niqueurs qui boivent de la bière. Il interviewe Chishû Ryû, la figure paternelle des films d'Ozu, et Yûharu Atsuta, son directeur de la photographie : un portrait se dessine d'un cinéaste exigeant qui tournait en studio avec chaque plan, son et geste planifié. Le Tokyo d'Ozu est un acte de l'imagination.