Monsieur le Commissaire Principal, vous avez été le témoin, le senceur et peut-être le bras séculier de la répression, c'est-à-dire Commissaire de Police Principal pendant une partie de votre carrière à Saint-Tropez. Dans cette ville dont on a tant dit qu'elle était "Sodome et Gomorrhe", symbole de tous les péchés et de tous les vices - Il est vrai qu'en ce lieu privilégié - même un Commissaire de Police a tendance à revoir ses notions du bien et du mal, et qu'un manichéisme simpliste est difficilement applicable car les motivations de ces afflux fantasques d'hommes et de femmes de tous pays, depuis deux mois, n'interviennent que parce que ce manichéisme n'a plus cours à Saint-Tropez et que la frontière entre le bien et le mal, le vice et la vertu, est très fragile. Il y a bien sûr des règles à appliquer, le respect du droit pur, mais j'avoue que dans certaines circonstances, ce n'est pas simple, et je vais vous expliquer pourquoi. A travers quelques faits que je devais connaître et que je vais vous raconter. Oui, c'est ça Monsieur le Commissaire, parlez-moi de "fêtes" - "fêtes", "orgies" - parlez de drogue..."